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Gros Mollard

by Senbeï

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1.
Nos problèmes ne sont pas les leurs alors, vu de leur trône, on fait forcément erreur / Chacun prêche pour sa paroisse ; défend ses avantages, ses privilèges, ses valeurs / Il nous disent de n' pas hiérarchiser les douleurs, évidemment c'est là qu'est le leurre / Après n' comprennent pas qu'on n' soit pas jouasse quand ils traitent en priorité les leurs / Il paraît qu'on ne doit surtout pas tout comparer. On les fait marrer / Pour eux, l'urgence c'est pas la misère, les ventres à remplir et les vies à réparer / Apparemment on est odieux, débiles, sans respect. Ils jouent les écœurés / « Faut s' sacrifier » mais le vœu de pauvreté n'est fait par personne à part les curés / Alors qui manque vraiment d' respect ? Nous on n'est pas là pour déclarer la guerre / Mais le gâteau a l'air si gros et on n'a pas l' droit d'y planter nos molaires / Navré d' trouver tout ça suspect, de n'éprouver que d' la méfiance à leur égard / Mais même s'ils nous lâchaient un jour une part, sûr que dedans y aurait un gros mollard / Eh messieurs les décideurs, croyez pas qu' votre parole vaut de l'or / Rien à branler des leaders qui savent pas c' qui s' passe vraiment dehors / Être debout dès 6 heures pour une paye qui n’apaise pas nos douleurs ? / Bats les couilles, j' reste au lit, j' dors. Tant qu' j'ai pas confiance, j' fais pas d'effort / Experts en que dalle mais la main et un regard sur tout / Corsaires sans morale ; ils pillent et tuent comme Robert Surcouf / Les nouveaux pirates portent des cravates et nous dévalisent en nous taxant sur tout / Y a toujours un surcoût. Surtout pas s' plaindre ; ils le prennent mal, veulent qu'on soit de bons toutous / Et puis c'est tout. Toute façon, ça part en couilles. Si ça s' trouve, il fallait voter Poutou / En tout cas, toujours pas d' ruissellement. Quand t'es en bas, tu l' remarques facilement / Si mentir sans rougir est un art, on est dirigé par des virtuoses / Que de Rugy s’étouffe avec son homard, on exige une politique vertueuse / Experts en que dalle mais se permettent tout d' même de nous expliquer comment il faut vivre / Mais nous, quand on paye pas nos factures, pas l' droit de dire que c'est à cause d'une phobie / C'est désespérant ce deux poids deux mesures, ce bal de faux-culs. C'est de la folie / Mais persévérons, rien est perdu. À la fin, Sauron se fait battre par un Hobbit / Eh messieurs les décideurs, croyez pas qu' votre parole vaut de l'or / Rien à branler des leaders qui savent pas c' qui s' passe vraiment dehors / Être debout dès 6 heures pour une paye qui n’apaise pas nos douleurs ? / Bats les couilles, j' reste au lit, j' dors. Tant qu' j'ai pas confiance, j' fais pas d'effort / Pas là pour se faire des ennemis. S'écarter de la colère c'est mieux mais la haine mise de côté / On ne peut malheureusement pas pour autant discuter. Ils utilisent toutes les méthodes pour se disculper / Surtout la mauvaise foi et le déni. Le respect meurt à chaque épisode comme Kenny / Dignité facultative, ça manque de génies. Limité, l'espoir ne vit plus qu' chez les culs-bénits / Dépité par l'état mental de nos dirigeants. Quel sera l'épitaphe de notre civilisation ? / Rien de vraiment flatteur, une connerie du genre : « Eux, c'est pas un météore la cause de leur extinction » / Quelle distinction ! Nous, ce sont nos élites sans limite qui provoquent notre disparition / Société nauséabonde, pour sauver l' monde, faut plus qu'une pétition ou une manifestation / On refuse le discours tenu par ces parvenus loin d' la vérité d' la rue, leur avis n’est pas l' bien venu / On ne veut plus entendre ou lire le point de vue de ceux qui ne méritent pas leurs hauts revenus / Eh messieurs les décideurs, croyez pas qu' votre parole vaut de l'or / Rien à branler des leaders qui savent pas c' qui s' passe vraiment dehors / Être debout dès 6 heures pour une paye qui n’apaise pas nos douleurs ? / Bats les couilles, j' reste au lit, j' dors. Tant qu' j'ai pas confiance, j' fais pas d'effort /
2.
Je garde mon rythme / J' vais pas trop vite / Taffer c'est horrible / Même constat depuis tit-pe / Je vis à mon rythme, j' me presse pas / Allongé dans l'herbe, je cherche des visages dans les nuages / Dans le bec une marguerite, je n' me vexe pas / Quand on m' dit que vivre en marge, à mon âge, c'est pas très sage / Soi-disant que j' mérite mieux, j' m'intéresse pas / Au formatage de vos ambitions, j'assume le décalage / Si la vie passe bien trop vite, je ne stresse pas / Sur Terre, le but est d' kiffer son passage avant l' décollage / La vie, j' m'en paye des tranches. J' vois pas c' qu'il y a d'étrange / Quand j'en ai marre, j' débranche. J' mets d' côté c' qui m' dérange / Des nuits, t'en fais qu' des blanches. Tu sais c' qui les déclenche / Donc fais comme moi si ça t' démange mais moi, j' fais pas d'échange / Je garde mon rythme, j' vais pas trop vite / J' me presse pas, j' milite pour l' temps libre illimité / Taffer c'est horrible, même constat depuis tit-pe / Kiffe la simplicité si t'as envie d' m'imiter / J'aime la vie simple et sais m' contenter de peu / Dans c' monde de cinglés, j' préfère rester au pieu / Pas besoin d' dessin pour que vous m' compreniez mieux / Pas besoin d' médecin, mon esprit n'est pas brumeux / J'avance comme je l'entends, laissez-moi prendre mon temps / À mon rythme, j' me sens libre, et y a que comme ça qu' j' suis content / La chance, ça fait longtemps, en fait, qu'elle était dans mon camp / Pour la saisir, fallait vivre et simplement prendre du bon temps / La vie, j' m'en paye des tranches. J' vois pas c' qu'il y a d'étrange / Quand j'en ai marre, j' débranche. J' mets d' côté c' qui m' dérange / Des nuits, t'en fais qu' des blanches. Tu sais c' qui les déclenche / Donc fais comme moi si ça t' démange mais moi, j' fais pas d'échange / Je garde mon rythme, j' vais pas trop vite / J' me presse pas, j' milite pour l' temps libre illimité / Taffer c'est horrible, même constat depuis tit-pe / Kiffe la simplicité si t'as envie d' m'imiter / J' dis pas qu' mon rythme est meilleur que l' tien mais c'est l' mien, et j'y tiens / Chacun voit minuit à sa porte ; pour certains / Demain c'est proche, pour d'autres c'est loin / Le principal étant d' suivre son propre chemin / On nous dit comment vivre depuis qu'on est gamin / On nous dit qu'on est libre mais d' pas sortir du commun / Comme un con, moi, j' pensais qu' c'était ça, être un humain / En fin d' compte, j' vois pas la vie comme un grand examen /
3.
Petit chef se comporte comme un dictateur / Tu dois fermer ta gueule quand il dit qu' t'as tort / Le pouvoir le fait bander, unique moteur / De sa vie. Commander, faire le flic, le sort / De son existence médiocre / Le soir c'est alcool, médocs / En pestant contre les jeunes, les vioques / Les étrangers, tout c' qui évoque / Pour lui, la décadence de sa douce France / Il ne pense pas qu'il puisse y avoir d'autres souffrances / Que les siennes. Ses plaies ont plus d'importance / Selon ses critères manquant de cohérence / Et de tolérance. Et ses doléances / Que personne n'entend, le mènent à la démence / Obsédé par les gens d'une autre obédience / Avec son psy, y aura jamais trop d' séances / De l'obéissance / Voilà c' qu'il réclame avec insistance / Il ne garde pas son calme quand y a résistance / Il pète assez vite un câble, garde tes distances / La toute puissance / C'est son rêve, son Graal, son unique jouissance / Contredire petit chef n'est pas sans incidence / Il fera tout pour t’ôter le goût de la dissidence / Petit chef. Gros naze / Casse-noises à la moindre occase / Il méprise, dévalorise, écrase / Maîtrise l'art mesquin de faire des crasses / Petit chef. Grand con / Est-ce qu'au moins, il se rend compte / Que toutes les personnes qui le rencontrent / Un jour voudront un règlement d' comptes ? / Le roi du « faites c' que j' dis, pas c' que j' fais / Et plus vite que ça » / Un malin plaisir à faire souffrir les plus faibles / Un sadique ça / Jubile comme un débile quand il diminue les individus / Il humilie, manque d'humanité. Son collier d'immunité / Son galon ridicule. Une belle preuve de l'infinitude / De la bêtise qui circule autour du pouvoir et des thunes / À croire que l'on n'y arrivera jamais / Petit chef remplacé par un autre fumier / Même si on l'achève ou s'en débarrasse / Alors autant s'en battre la race / Croire que le monde va changer / Qu'un jour l'Homme arrêtera d'infliger / Des coups bas pour garder et justifier sa place / N'est malheureusement qu'un fantasme / Toujours un con pour casser les couilles, hein / Pour aboyer même si l'on fait tout bien / Et toujours un fayot qui le soutient / En espérant devenir son poulain / Syndrome du larbin / Rien d' plus navrant, surtout qu' ça ne sert à rien / Petit chef s'occupe de sa personne, c'est tout sauf un Robin / Des Bois. Faut l'emmerder, c'est marrant et ça fait du bien / Petit chef. Gros naze / Casse-noises à la moindre occase / Il méprise, dévalorise, écrase / Maîtrise l'art mesquin de faire des crasses / Petit chef. Grand con / Est-ce qu'au moins, il se rend compte / Que toutes les personnes qui le rencontrent / Un jour voudront un règlement d' comptes ? / Petit chef a imposé ses règles du jeu / Il taffe à peine mais demande à tout l' monde de faire mieux / Petit chef veut t' pourrir la vie / Ça l'aide à oublier c' que grand chef lui fait subir, petit chef /
4.
Usants, tous ces ennuis qui s’accumulent / En prenant du recul, on peut peut-être émettre l’idée / Que toutes ces difficultés résultent du fait / Que pour aimer et vivre on n’est pas doués, on pue la défaite / On est super nuls, on use de ruses, de subterfuges / Pour se mentir à soi-même. La vérité on la refuse / Dès qu' y a le moindre problème, c’est les autres qu’abusent / Habile stratagème pour n' pas s'avouer qu'on est des buses / Pour s’ compliquer la vie on a besoin d’ personne / Toujours un avis, mais faut-il vraiment qu’on l’ donne ? / La capacité qu’a l’être humain pour scier la branche sur laquelle il s’assied m’impressionne / Bravo les cons, well done! / On fait d’ la merde et on s’étonne / Quand ça nous retombe sur la gueule ; on s’ plaint, on en fait des tonnes / Paraît qu' ce qu'on sème on le récolte, parfois même au centuple / Faut qu’on s’aime, qu’on range les Colt. Il faut vivre, l’entends-tu ? / On fait des choix tordus. Situations tendues / Mais rien n'est vraiment foutu, tant qu'il y a d' la vie, l'entends-tu ? / Cigale et Lièvre ont perdu. Vainqueurs : Fourmi, Tortue / Résultats inattendus. Tout est possible, l'entends-tu ? / Épuisant, on n’ sait voir le verre qu’à moitié vide / À la question : « Comment ça va ? », une seule réponse : « Pas terrible » / Pâtes et riz sont suffisants pour remplir le bide / À manger, de quoi s’ loger ; pas l’ Ritz mais y a plus pénible / Partisans du moindre effort pourtant on veut vivre mieux / Attitude absurde, on veut s’en sortir sans sortir d’ son pieu / Évidement qu’ c’est compliqué mais faute de mieux / Obligés d’ se bouger l’ uc pour bouffer des plats plus copieux / Compliments à ceux qui savent vivre en s’ contentant d’ peu / Ceux qu’ ont compris qu’ le bien a souvent pour ennemi le mieux / Ceux qui, face à la tentation, se disent : « Sauve qui peut ! » / Qui peut dépasser la frustration ne peut que vivre mieux / Complètement déconnectés, on perd la raison / On promet d’ faire des efforts mais rien n’ change, même plus les saisons / Une fois tout au fond, pour remonter ce sera trop pentu / C’est maintenant qu’il faut s’ réveiller et vivre, l’entends-tu ? / On fait des choix tordus. Situations tendues / Mais rien n'est vraiment foutu, tant qu'il y a d' la vie, l'entends-tu ? / Cigale et Lièvre ont perdu. Vainqueurs : Fourmi, Tortue / Résultats inattendus. Tout est possible, l'entends-tu ? /
5.
Une fois qu'on sait parler, l' plus dur c'est d'apprendre à s' taire / D’arrêter de tout comparer, de se prendre pour des experts / C'est pas parce qu'on sait danser qu'on a l' niveau d' Fred Astaire / Parler plus haut que son cerveau mène rarement où on l'espère / Le silence n'est pas une faiblesse. Ramener sa science prouve sa petitesse / Dire des mots qui blessent a des conséquences et laisse des traces. Le sujet nous dépasse ? / Fermons-là. Gardons au chaud nos dents. On n'apprend jamais autant qu'en écoutant / De tout temps, ceux qui dans leurs mots restent prudents font passer les moins mesurés pour des cons, des débutants / C'est pas l' but, hein ! Pourtant c'est bel et bien le résultat / Alors pourquoi on l'ouvre encore, putain ? Sûrement parce qu'on est des gros bêtas / Infoutus de se dire qu'on a p'têt tort. Pour l' concours du roi des cons, y a une pléthore / De candidats qui, pour leur quart d'heure de gloire, n'ont pas peur de faire tache dans le décor / Excès de confiance en soi et, quand nous-nous planterons, beaucoup rigoleront / Commenteront, s' moqueront, nous insulteront, nous prendront pour des crétins, des golmons / À l'inverse, si l'on garde pour soi ses réflexions, qu'on fait bien attention / D' pas créer de tension, sûr qu' nous passerons pour des gens chiants, puritains ; des mormons / Peu importe le sujet, besoin de critiquer. On a toujours un avis / On adore tout juger, dire qu' c'est pas compliqué. C'est pire qu'une maladie / Paraître intelligent sans l'être c'est tentant. Normal que l'on soit ravis / Oui, mais c'est affligent. Soyons plutôt contents du mal que l'on n'a pas dit / On regrette souvent d'avoir trop parlé mais rarement de s'être tu / L'être humain le sait mais il est têtu, buté, obtus, se moque des vertus / Du silence. Si l'on souhaite donner son opinion, on l' fait quitte à passer pour des pignoufs / Invités pour jouer les François Pignon, on perd l'honneur mais gagne apéritif-bouffe / Pas sûr que le jeux en vaille la chandelle. Rien d' pire que la dignité qui chancelle / Parler en n' faisant pas dans la dentelle, affirmer qu'on aurait fait mieux dans telle / Ou telle situation pour que sa clientèle écoute, épatée, les yeux pleins d'étincelles / Ne fonctionne pas. Ou alors c'est accidentel. Mais à chaque occase on recommence, on remonte en selle / On s' prend pour des éditorialistes, certains d'avoir une vision réaliste / C'est fou ! On est tous un peu journalistes, un peu juges, un peu médecins généralistes / Un problème ? Plein d' solutions, on a la liste. Si besoin, on est aussi psychanalystes / On s' rend pas compte, en jouant les spécialistes, qu'on est surtout tous un peu moralistes / Bien sûr, j' m'inclus là dedans. Attends ! J' suis mal placé pour te faire la leçon / Garçon plein d' paradoxes et d' contradictions. Déductions sans réflexion à un rythme haletant / Maintenant qu' le constat est fait, faire attention ? Pas sûr. Dur d'être fort, d' pas mordre l’hameçon / Autocensure pour causer moins d' blessures ? Pas sûr. Plein d' conneries dans mes chansons /

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Se justifier c'est s'accuser. Faire un gros doigt à ceux qui demandent des comptes est donc souvent la meilleure réponse possible. Mais ce geste, bien que toujours aussi élégant, est devenu presque banal et s'est vidé de son sens avec le temps. C'est pourquoi, dans un souci d'efficacité et de bonne compréhension, Senbeï préfère balancer un Gros Mollard.

credits

released May 8, 2021

Written and performed by Senbeï.
Produced, mixed and mastered by Djar One at Beats House Studio, LH.

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Beats House Records Le Havre, France

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