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La vie c'est magique
La vie c'est magique, y se passe toujours un truc
Ça fout la trique ou le trac, en tout cas
C'est toujours inattendu. Du coup
Même quand ça pue du cul, que c'est tendu, surtout
Ne jamais s'avouer vaincu. Tout est possible, l'entends-tu ?
Même pour les glandus, les sans-dents, les moldus
Les bandits en col blanc n'ont pas le monopole
Des victoires volées sur malentendu
Mentalité Shameless ; Frank Gallagher
Pour gagner pas besoin d'être balaise à la bagarre
Vos rivalités bidons m'amusent, bande de blagueurs
À plus, la chance sourit, je vous laisse regard hagard
La vie c'est magique. Mais faut pas rester statique
C'est ça l'astuce. Le statu quo c'est pratique
On prend pas de risque mais on s'ennuie : pose du lotus
Bouge, fais tes affaires et, surtout, motus
Pas de panique si les soucis rappliquent
L'univers a une tactique ; la vie c'est magique
C'est fantastique, bien foutu et pratique
Bizarre comme tout tombe à pic ; la vie c'est magique
La vie c'est mystique. On comprend pas tout
C'est compliqué mais on se débrouille, on se dépatouille
Parfois tout savoir ça gâche tout, ça vaut pas le coup
Un cerveau plein ça sert à rien quand on n'a pas de couilles
La réalité c'est effrayant
Quand on aime la magie, faut pas regarder les making-of, même si c'est attrayant
La vie a plus de charme quand on met toutes les machines sur « off », ne serait-ce qu'un moment
Hein, Maman ?
La vérité est ailleurs, la vie c'est mystique
Entre la tête et le cœur, entre l'esprit et l'âme. Scientifique ou artistique
Chacun son diagnostic
Quand on est nul en pronostics on reste agnostique
La vie c'est mystique, la vie c'est magique
Je veux pas qu'on m'explique, j'ai pas envie que ça devienne logique
Je veux rester ce gamin à la cervelle qui s'agite
Qui sur son lit voyage et cogite
Pas de panique, de toute façon tout est cyclique
Rangez toutes vos statistiques ; la vie c'est mystique
C'est poétique, pas envie qu'on m'explique
Je vis dans mon flou artistique ; la vie c'est mystique
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Vainqueur d'une Défaite
L'important c'est pas la chute... c'est comment on se relève
Peu importe les uppercuts, on ne dépose pas le glaive
Le but ? Apprendre de ses défaites. Toute la vie élèves
Pas de meilleure leçon qu'un coup de pute qui vient flinguer tous tes rêves
La vengeance ne fait qu’aggraver les choses. Œil pour œil
Et tout le monde termine aveugle par fierté, par orgueil
Pardonner c'est pas simple mais c'est mieux que porter le deuil
Si je t'ai aimé, je peux pas tout jeter froidement dans le cercueil
Puzzle de mots et de pensées, recueil de maux et de pansements
Devant un acte insensé, moi je n'éprouve pas qu'un pincement
Le cœur ne s’arrête plus de pisser le sang. Coupable ou innocent ?
Un peu les deux, une montagne a deux versants
L'absence de dialogue complique tout surtout quand personne pilote
Rien de pire qu'un superbe roman gâché par l'épilogue
Fin du voyage, crash. Ça va finir chez le psychologue
Nan ! Soirée picole avec les collègues
Tout est gris, coincé entre orages et tempêtes
Trop aigri pour que ça puisse s'arranger, en fait
Mais tout se récupère, pas de perte si l'on apprend de ses défaites
Les échecs permettent de recommencer de manière moins bête
Quand on tombe de cheval, on doit vite remonter en selle
Pour allumer d'autres flammes, il ne faut pas perdre l'étincelle
Être abandonné c'est dur, demande à Gretel et Hansel
On soigne ses blessures en ne laissant personne mettre son grain de sel
On n'apprend pas à marcher sans trébucher
Le problème n'a jamais été de chuter mais de rester couché
Un chassé mal placé peut flanquer n'importe qui au plancher
Tout le monde peut flancher mais faut se relever, arrêter de s'épancher
Et essayer d'étancher tant bien que mal son chagrin
Faut se réveiller, le réservoir lacrymal est vidangé
Ça ne pourra pas s'arranger, plus personne ne veille au grain
Plus qu'à réapprendre à vivre, voir des gens et se mélanger
Mais le danger de refaire un mauvais choix sera toujours là
Tant pis. Je peux pas passer ma vie à me sentir poursuivi par « Le Horla »
Je veux hurler au monde entier que je suis vivant, hourra !
Comme Sheller je veux être un homme heureux. Je suis de retour, hola !
Refrain
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Tout brûler
Tout brûler. T'as voulu tourner la page alors, de rage, moi j'ai cramé le livre
Je fais le ménage par l'autodafé
C'est dans les cendres encore fumantes que je vais renaître et revivre
Et je serai le dernier à m'esclaffer
Table rase. Je laisse pas mes problèmes en jachère
Je préfère largement la culture sur brûlis
Je défriche tout, repars sur de bonnes bases. J'adhère
Uniquement au mouvement ; je tolère aucune forme d'aboulie
J'aboutis toujours à la même conclusion, c'est flippant
Je purifie par le feu quand je suis trop déçu du bilan
Quand on m'accuse de pyromanie, je dis que le flic ment
Car si je sors le lance-flamme, c'est jamais en jubilant
Tout brûler ! Tout ce que j'ai besoin d'oublier
Tout ce qui me pousse à bout, tout ce qui peut me bousiller
Le feu : mon bouclier. Me protéger c'est tout ce que je veux
Que je gagne ou pas, honnêtement je me fous de ce jeu
Tout brûler ! Tout ce que j'ai besoin d'oublier
Tout ce qui me pousse à bout, tout ce qui peut me bousiller
Le feu : mon bouclier. Me protéger c'est tout ce que je veux
Me demande pas ce que j'attends pour foutre le feu
Je brûle ce qui me fait du mal ; j'ai mon propre crématorium clandestin
Je m'occupe de mes tourments, je fais le maximum mais putain, chaque fois il en reste un
Le même depuis trop longtemps
Mais nan, c'est pas le destin ! T'inquiète, mon briquet l'attend
J'incinère, pour ainsi dire, tout ce qui me sidère
Y a que Lucifer que je peux pas cuire, le reste je l'envoie au cimetière
Prends garde à toi, t'as parfaitement compris ce que j'insinue
Je finirai bien par t'allumer, pas possible que je sois aussi nul
Toujours mon chalumeau dans le sac à dos, au cas où
Un souvenir mal digéré remonte pour me mettre K.O
Pas de cadeau. Mais nan je suis pas un psycho, tu tiens ça d'où ?
Je fais pas ça par plaisir, c'est de l'autodéfense, je suis pas sado
Refrain
Brûler ce qu'on ne peut plus réparer me paraît plus sain
Le pouvoir des flammes est puissant, ça guérit les poissards
Mais carboniser ses rêves ça pique les yeux, putain !
Tant pis si la fumée fait pleurer, j'en rirai plus tard
L'haleine qui sent le whisky, je souffle sur les braises
C'est risqué mais j'arrive à esquiver le retour de flamme
Je préfère allumer des feux de joie que des feux de détresse
Se plaindre ça sert à rien comme espérer le retour d'une femme
Ouais, j'en rajoute ! P'têt' même que je nourris l'incendie
Si je reste au milieu de mon cercle de feu, cela va sans dire
C'est pour tenir à l'écart ceux qui me laissent pas le temps de rebondir
Besoin de faire fondre les angles pour qu'ils soient plus arrondis
Refrain
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Fous-toi la Paix
Surtout ne dis rien. Laisse faire le divin
Le karma s'occupera de son cas. Faut pas être devin
Pour savoir quel destin l'attend. Y aura des douleurs aux reins
Son dos ne pourra pas porter bien longtemps tant de sacs de purin
C'est sûr, un jour, les chemins se recroiseront
Aucun talent oratoire, on est bien loin de Cicéron
Donc son sourire de façade, son air faussement serein s'effaceront
Ça sert à rien de fuir, ça revient comme un boomerang les coups de surin
Te rabaisse pas plus, avance la tête haute
T'as fait suffisamment, t'as pas eu peur d'admettre tes fautes
C'est pas toi mais l'autre qui devrait ressentir la honte
Ça joue les blocs de glace mais comme tout le monde, quand ça chauffe là-haut, ça subi la fonte
Y a ceux qui se battent, ceux qui prennent la fuite
C'est affreux mais n'oublie pas que c'est toi qu'a subit l'affront
C'est p'têt' vrai que dans la vie rien n'arrive de manière fortuite
Ne sois pas navré. Toi t'es pas lâche, la vie tu l'affrontes
Fous-toi la paix, passe à autre chose
Au fond, tu sais qu'y a pas d'autre choix
Avance en gardant tes dents au chaud
Silence. Reste bouche close et porte ta croix
Fous-toi la paix, passe à autre chose
Au fond, tu sais qu'y a pas d'autre choix
Avance en gardant tes dents au chaud
Patience. Y aura des jours roses mais faut que t'y crois
Le silence est d'or mais n'est jamais facile à conserver
On sait d'ores et déjà que tu voudras converser
C'est trop dur, faut que tu jactes. Mais si ça te desservait ?
Toutes les coutures éclatent ; la haine va se déverser
Bouche décousue. Motif : sûrement trop émotif
Flot continu. Motus ? Impossible, t'es focus
Sur le même sujet depuis des lustres ; tu rates aucune notif'
T'es nocif, y compris pour toi, t'as plus aucun tonus
Ne dis plus rien. Stop. Laisse faire la vie
T'y peux plus rien. S'il te plaît, cesse l'ami
Tu te fais du mal, c'est fini, tu ne peux pas prolonger le préavis
C'est pas normal mais t'es pas le seul à subir l'infamie
La vie ça évolue, tu le sais depuis le temps des dents de lait
Même les plus beaux parcours sont toujours comme les scies : dentelés
Ici c'est comme un jeu : corde, clé anglaise, chandelier
Si vraiment t'as des choses à dire, mets-y la forme, chante-les
Refrain
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Comme un Lundi
Ça va comme un lundi, tous les jours de la semaine
Que vais-je faire aujourd'hui ? On verra ce que dit le ciel
Les cieux capricieux rendent anxieux les superstitieux
Quand le temps vire à l'orage, est-ce un mauvais présage ?
Certainement pas mais dans le doute je vais rester sage
Au dernier étage de ma tour d'ivoire et noircir des pages
Pas génial comme programme mais au moins
Je suis pas dans le semi-social. Adepte du tout ou rien
Je préfère une défaite par K.O plutôt qu'une victoire aux points
D'ailleurs, les vainqueurs sans honneur, qui s'en souvient ?
Le monde entier est mon sentier
Pour regagner la paix. Mais c'est un long chantier
Quand je me force et je vais dehors, de mon torse mon cœur sort
Entre ardeur et douceur, je sais pas où placer le curseur
Je m'en remets au sort. J'essaie de ne pas rester sourd
Aux conseils de l'entourage même si certains me rendent fou de rage
Je sais bien que j'ai tort d'attendre la mort et de fuir l'amour
Promis, demain, j'irai faire un tour
Refrain
Cette fois le ciel est bleu, les gens semblent heureux
Je suis habillé en blanc pour faire semblant d'être comme eux
Même sans voyager, je suis en décalage horaire
Jet lag émotionnel. Je tente d'être comme l'air
De passer partout sans qu'on me remarque vraiment
J'essaie de m'adapter mais je ressens un vrai manque
Je m'ennuie. J'attends que mes pansements deviennent des rubans
Pour me sentir vivant, je vais tout de même pas braquer une banque
De toutes mes dents je souris. L'art m'aidant
J'arrive à sublimer le pourri. Les choses laides en l'être humain
Me peinent mais je dois quand même tracer mon chemin
Je souris, néanmoins, je reste inquiet pour demain
Mais comme d'hab', mes hippies et mes babs
Diront que tout va bien et que demain c'est loin. La bonne blague
Faut croire que je suis kepon, dans ma tête y a pas de demain, pas de rab
C'est le crash du siècle et dans la cabine y a pas d'airbag
Refrain
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Can't stop
Je peux pas m’arrêter. Je peux à peine freiner
Toujours ce besoin de gratter du papier, de m’entraîner
Obsédé, entêté. Ma vie sans rime en vrai n'est
Pas pleine, à compléter. J'écris même quand je suis peiné
La paix n'est possible en moi qu'une fois mon venin
Craché, couché sur feuille blanche. L'inspi venant
J'oublie d'aller au lit. De toute façon personne m'y attend
J'use mes stylos jusqu'à ce que je sois surpris par le matin
Pas le temps de me lamenter ; des pentes à remonter
Tous hantés par des démons, plein de méthodes pour les dompter
Pour l'écriture j'ai opté, je m'y suis vite adapté
Donc j'ai adopté ce mode d'expression pour ne pas radoter
Encore une nuit où je vais pas me pieuter ; peu d'importance
Pendant que j'écris, je pense pas à la corde de la potence
Avec mes cahiers je peux papoter sans discordance
Besoin que d'une plume pour planer en toute circonstance
Quoi qu'il arrive je ne peux pas m’arrêter
Au pire, juste une petite pause bien méritée
D'ordinaire plutôt doué pour le farniente
Mais quand il s'agit de musique, je peux pas m’arrêter
M’arrêter ? Pourquoi ? Parce que ça fait pas de blé, que ça marche pas ?
T'es fou, toi ! Je fais pas tout ça pour ça
Je vais rester courtois et essayer de t'expliquer ce qui fait que je ne lâche pas
C'est tout simple : accro à l'écriture et fou de samples
Surtout quand c'est soul music
Je dégaine mon Bic dès que je sors de l'usine
Djar One découpe des notes et les met dans le désordre
Moi, je colle des mots bout à bout sur ses prods, espérant qu'ils résonnent
Barbe qui grisonne, mais toujours à fond dans le son
D'ailleurs faut que je fasse attention, je risque de tourner en rond
En gros, faudrait pas que je me referme sur moi-même comme une Calzone
Alors je sors de ma zone
À chaque projet je progresse et propose de nouvelles proses
Espérant que ça vous plaise même si j'ai rien à prouver
À chaque projet je m'empresse de faire autre chose et j'ose
Vétéran innovant et vous êtes de plus en plus à approuver
Refrain
(Djar One)
Je peux pas m'arrêter, des téras de disques découpés
Dès que j'ai décuvé, je dig dans les bacs et
Scratche et gratte un couplet, aux wacks colle des coups de latte
On évite la zic plate, cogite des rimes qui t'éclatent
J'agite mon étendard, que des hits tu connais le style
Tous les jours pratique mon art, celui que les B-boys estiment
Sur un beat pestilentiel, la loop t'envoie au septième ciel
Des champions donc de Champ' on remplit la coupe
Refrain
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released September 3, 2023
Written by Senbeï (except "Can't stop" written by Senbeï & Djar One)
Produced by Djar One (except "Comme un Lundi" produced by Kesta)
Recorded, mixed and mastered by Djar One at Beats House Studio, LH.